La Page Orange
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

La Page Orange

Forum sur Tokio Hotel
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

 

 [OS] Erreur de Jeunesse.

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Ephemere.
Ich Bin Da
Ephemere.


Féminin
Nombre de messages : 3971
Age : 31
Ma localisation : Entre Ciel et Terre.
Date d'inscription : 24/01/2007

[OS] Erreur de Jeunesse. Empty
MessageSujet: [OS] Erreur de Jeunesse.   [OS] Erreur de Jeunesse. EmptySam 27 Nov 2010 - 11:17


Erreur de Jeunesse.
« La vie c'est pas tout rose ! A force de n'en faire qu'à ta tête, tu finiras par provoquer un accident... Un très gros accident. »





Comment aurais-je pu savoir que ma vie allait être ainsi ? J'avais toujours voulu croire que je pourrais tout maitriser autour de moi comme j'avais l'habitude de le faire. Peut être avais-je raison. Pourtant, c'était sans compter le Destin, le Hasard, les Parques, appelez-le comme vous voulez. C'était en oubliant que moi, comme beaucoup d'être humain, j'étais vouée à l'échec et au coup du sort. Que même si je voulais m'en défaire, je restais malchanceuse dans l'âme. Oui, j'aurais du écouter ma mère, ce jour là. J'aurais du cesser de vouloir toujours le mieux, le plus beau et rester aussi méfiante que je l'avais toujours été. Mais non, il a fallut que cela se passe autrement.
Pourquoi moi ?

♦♦♦


J
e me souviens comment tout a commencer. Un sourire, un mot et un nouveau sourire. Je n'étais pas naïve. Même pas intéressée et pourtant, je me suis laissée aller. Pourquoi ? Peut être était-ce à cause de ce coup de fil de maman. Comme à l'habituel nous nous étions engueulée et comme d'habitude j'avais raccroché la gorge serrée. Ou bien était-ce ce partiel que j'avais raté après avoir réviser encore et encore. Tant qu'on y est, peut être était-ce même ce type, qui m'avait lancée un regard dégouté lorsque j'étais passée dans le quartier bourgeois de la ville. Oui, tout est prétexte à expliquer ce qu'il s'est passé. Et pourtant... rien n'est en cause. Rien à part moi. Moi qui cherche toujours des excuses.

Je suis faible.

N
os regards s'étaient accrochés. Je ne sais pas pourquoi, j'étais allée vers lui, moi qui habituellement fuyait le regard des choses. Dans un allemand tremblant, maladroit, je lui avais demandé l'heure. Il m'avait répondu avec un sourire. Puis, sans un mot de plus, il était partit et avait disparut. J'avais repris mon chemin, comme d'habitude, l'oubliant aussi vite que je l'avais remarqué. Pourtant, il revint vite à ma mémoire lorsque je revins à le croiser à nouveau. La nuit, le silence et le froid régnaient et moi je courrais pour rentrer à mon appartement après avoir rater le dernier bus de ma ligne. Il était là. Il attendait au même endroit que lorsque l'on s'était rencontré. Pourquoi lorsque je l'ai vu me suis-je arrêtée ? Pourquoi m'a-t-il attrapée par la main ? Pourquoi l'ai-je suivi ?

Je suis naïve.

L
e résultat de notre course dans les rues glaciales de décembre fut le silence. Nous ne nous sommes rien dit. Juste dévorés des yeux. Parfois, il me souriait, lorsqu'il remarquait mes hésitations. Comme une idiote, je retrouvais confiance en moi, en lui et reprenais ma marche. Jusqu'à ce que je ne puisse plus avancée. Fatigue et froid. Sans un mot, il m'avait entrainée vers un des quartiers que j'évitais le plus de la ville. Le quartier des riches. Celui où juste les prix en vitrine me rendait malade pour la journée. Je n'avais pas reculé. Et sans comprendre comment, je m'étais retrouvée dans un des hôtels les plus chers du quartier. Il m'avait fait signe de me taire et de le suivre. J'avais obéis.

Je suis manipulable.

L
a nuit que nous avions passé, ensemble, était la plus belle de ma courte existence. Nous avions appris à nous connaître en silence. Son corps résonnait à mon corps. Nos corps étaient fait par complémentarité et pour s'emboiter. Jamais je n'avais ressenti un pareil sentiment. L'impression d'être enfin moi, entière. Je n'avais pus m'empêcher de repenser à mes cours de philosophie du lycée. L'idée de la Boule d'Empedocle. C'était ça ! Exactement. J'étais enfin complète en sa présence. Je me sentais plus vivante que jamais. Et cette nuit que nous avions passé ensemble m'avait fait découvrir des sensations inconnues et si fortes qu'elles m'avaient enivrée. Et pourtant... Pourtant, le matin venu, lorsque mes paupières avaient papillonné à la lueur du soleil qui entrait par les rideau mal tiré, j'avais pris conscience de ce que j'avais fais. Par peur, dans un acte irréfléchis d'auto-protection, je m'étais levée, rhabillée puis avait pris la fuite sans un mot, ni explication.

Je suis peureuse.

L
e temps avait reprit ses droits. Enfermée dans mon appartement, j'avais séchée les cours pendant un moment. Plus personne ne venait me rendre visite, ma mère ne me téléphonait plus, c'était comme si je n'existais plus. Et pour la peine, moi qui avais toujours eut cette tendance à la malchance, je n'avais pu contrôler mon destin. 5 semaines après cette fuite, les Parques m'avaient punie. Je n'avais rien pus faire à par pleurer en regardant le résultat. Je n'avais plus de solution. J'étais trop craintive et lâche pour faire quelque chose seule et ma famille ne voulait plus de mois. Non, je n'avais plus d'autre alternative que de fermer les yeux sur cette chose affreuse qui bouffait mon essence vitale dans mon ventre. Ce monstre que je n'avais jamais voulu et qui venait en moi comme un parasite.

Je suis lâche.

L
es 9 mois de la grossesse sont, parait-il, les plus beaux de la vie d'une femme. Pour moi, ce fut l'enfer. Je n'en avais parler à personne, vomissant continuellement mon dégout. J'avais finalement arrêté les cours et donc lâché en cours de route ce rêve que je voulais voir devenir réalité. Par la faute de la chose en moi, je ne maitriserais jamais le Japonais... Mais non,c e ne fut pas tout. Avec la tristesse et le dégout vint autre chose. Cette maladie de la tête qui rend fou. Je tentais plusieurs fois de mettre fin à ma vie. Je m'y ratais à chaque fois. Et finalement, je fus renvoyée à la maison pour que mes parents veillent sur moi... Qu'y pouvais-je ? Jusqu'à 25ans, je restais sous l'autorité et la protection de ma famille. Je n'en avais que 19.

Je suis jeune.

J
e perdis la chose de mon ventre 2semaines en avance. J'espérais de toutes mes maigres forces qu'il y resterait et qu'ainsi je pourrais reprendre ma vie. J'eus la plus grande déception de mon existence lorsque les médecins me tendirent un petit paquet le contenant. Ma mère m'avait forcée à le prendre dans mes bras. Je vis alors une chose humaine mais non désirée. C'était mon enfant et je n'arrivais pas a enlever le dégout que je ressentais. On me força à lui choisir un prénom. Étant du sexe féminin, je le nommais Laou. Ma mère dut s'en occuper car je ne pus le faire. Je n'y arrivais pas, c'était au dessus de mes moyens. A chaque fois que je le tenais dans mes bras, je revivais cette nuit et cette rencontre puis tout ce que j'avais endurée. Mes proches me disaient malade... de la tête.

Je suis folle.

P
uis vint le jour où je ne pus plus le supporter. Ma mère ne cessait de me dire que j'allais mourir à ce rythme. Et elle n'avait pas faux. Je ne ressemblait plus qu'à un corps, marchant en silence. Je faisais peur à tout le monde, moi et Laou y comprit. Alors je fis des recherches. Grâce aux influences de mon frère, j'eus rapidement ce que je désirais. La suite fut tout autant rapide. Le temps m'était compté. Je pris la chose avec moi et disparus de la maison, avec une lettre à l'adresse de ma mère. Et je traversais tout le pays, tout ce qui me séparait de mon but et de mon repos.

Je suis fatiguée.

J
'atteignis mon but après un trop long trajet. La fatigue prenait des airs de tortures et la chose ne cessait de pleurer. Je trouvais tout de même la force de prendre un papier et un crayon dans un bar et de rédiger quelques mots d'une écriture tremblante. Le crayon pesait bien trop lourd dans ma main. Je repartis. La chose s'était tu mais j'étais inquiète. Finalement, je me débarrassais de ce fardeau devant une maison, lui donnait la lettre, et sonnais avant de partir très vite. Je n'arrivais même plus à respirer. A y croire. C'était fini, maintenant. Enfin et pour de bon.

Désormais, je n'y suis plus.

♦♦♦


« Bill, si tu as ce mot, c'est que tu l'as trouvée. Elle s'appelle Laou et c'est ta fille. Je suis désolée de te la rendre dans ces conditions et sans me présenter avec elle, mais je ne peux plus le faire. J'aimerais te demander de t'en occuper, désormais. Elle est ta fille. Celle de la rencontrer d'un soir glacial de décembre et d'un hôtel luxueux. Celle que j'ai porté 9 mois pour toi.
Bill, s'il te plait prends en soin et chérie la. Dis-lui que sa maman l'aime très fort. Que je suis désolée d'être partie si vite. Dis lui que je veille sur elle, même à distance. Dis lui tout ça. J'ai tellement peur qu'elle m'en veuille.
Bill, tu sais, ce n'est pas par rejet ou refus de voir la vérité en face que je disparais ainsi. Je n'aurais jamais du venir vers toi, cette nuit, comme je me l'étais promis. Je m'étais jurée de ne pas aimé et ne pas laisser quelqu'un m'aimer. Je n'en avais pas le droit. Alors quand j'ai eut cet enfant, j'ai fermé les yeux dessus et je les repousser loin de moi. Mais je l'aime. Je le jure.
Bill, je suis malade. Tout le monde me le dit mais personne ne trouve la bonne maladie. Seule Maman le sait. D'ailleurs, il faudra que tu l'appelle pour lui dire que tu as Laou avec toi.
Bill, c'est fini maintenant. Le médecin m'a dit que c'était fini. Que je n'avais pas le choix. Alors j'ai pris ce choix pour que tu ais Laou.
Bill, je suis malade. Malade d'une maladie qu'on ne soigne pas. Dont on ignore tout. Dont même le nom est imprononçable.
Bill, je vais mourir. Demain, après demain. On me laisse 1 mois au maximum mais je n'y croix pas. Je suis trop fatiguée.

Je ne te l'ai jamais dis mais je t'ai aimé, l'espace d'une nuit.

Bises à toi et a Laou. 
»
Revenir en haut Aller en bas
loulise
Hyperaktiv
loulise


Féminin
Nombre de messages : 1867
Age : 31
Ma localisation : ici
Date d'inscription : 27/02/2007

[OS] Erreur de Jeunesse. Empty
MessageSujet: Re: [OS] Erreur de Jeunesse.   [OS] Erreur de Jeunesse. EmptySam 27 Nov 2010 - 11:59

C'est magnifique. J'adore
Revenir en haut Aller en bas
Ephemere.
Ich Bin Da
Ephemere.


Féminin
Nombre de messages : 3971
Age : 31
Ma localisation : Entre Ciel et Terre.
Date d'inscription : 24/01/2007

[OS] Erreur de Jeunesse. Empty
MessageSujet: Re: [OS] Erreur de Jeunesse.   [OS] Erreur de Jeunesse. EmptySam 27 Nov 2010 - 12:02

Loulise ♥
Merci Kimi-chan.
Revenir en haut Aller en bas
loulise
Hyperaktiv
loulise


Féminin
Nombre de messages : 1867
Age : 31
Ma localisation : ici
Date d'inscription : 27/02/2007

[OS] Erreur de Jeunesse. Empty
MessageSujet: Re: [OS] Erreur de Jeunesse.   [OS] Erreur de Jeunesse. EmptySam 27 Nov 2010 - 12:04

Merci à toi
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[OS] Erreur de Jeunesse. Empty
MessageSujet: Re: [OS] Erreur de Jeunesse.   [OS] Erreur de Jeunesse. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[OS] Erreur de Jeunesse.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [OS] Grossière erreur.
» [OS] Regrettable Erreur
» [T] Une erreur peut en cacher une autre.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Page Orange :: Entre fans :: Fanfictions & OS :: OS-
Sauter vers: